aitau l’assegurança au reveire l'autò la banca ben bonjorn chas nos coma convidar constat a l'amiable damandar escriure l'estilò grand-merces greu lo jorn lo limerò las lumieras mai merces |
ainsi l'assurance au revoir la voiture la banque bien bonjour à la maison comme (comparaison) inviter constat à l'amiable demander écrire le stylo merci beaucoup grave le jour le numéro les phares, les lumières plus merci |
(aver) mestier mielhs non-gran nonmas obludar òc-es lo papier los papiers lo para-chòc la paur un pauc pensar se preissar quauqua ren ren tard tombar totjorn tròp lo valat veilai veiquí |
avoir besoin mieux non seulement, rien que oublier oui le papier les pièces d'identité ou d'immatriculation le pare-choc la peur un peu penser se dépêcher quelque chose rien tard tomber toujours trop le fossé voilà voici |
Texte enregistré
Cinquesma leiçon
Lisou Lacombe, de Masseret, circulant en voiture, entre en collision sur la route avec Léonard Lagane de Limoges. Ils font un constat à l'amiable.
Lison : Bonjorn Monsur.
Leonard : Bonjorn Madama.
Lison : Ren de greu ?
Leonard : Non, mai de paur que de mau, quo es mielhs aitau.
Lison : Ai los papiers dau constat a l'amiabla dins mon autò.
Leonard : Avetz quauqua ren per escriure ? Obludei mon estilò a la banca, me preissava coma totjorn.
Lison : Oc-es, vei-ne'n quí un, marca ben.
Leonard : Tombei dins lo valat maitot l'autre jorn, me damande çò que ne'n pensen a l'assegurança.
Lison : Uei quo es nonmas lo para-chòc e las lumieras qu'an un pauc de mau.
Leonard : Anava convidar daus amics, mas es tròp tard, me'n tòrne chas nos. Si avetz mestier de quauqua ren, n'avetz màs de me telefonar, veiqui mon limerò.
Lison : Grand-merces. Avem ren pus a far quí.
Leonard : Non-gran, quo es 'chabat. Adiusiatz.
Lison : Adiusiatz.
Tornatz dire quelas frasas :
Bonjorn Monsur, Bonjorn Madama.
Ai los papiers dins l'autò.
Avetz quauqua ren per escriure ?
Si avetz mestier de quauqua ren.
Veiquí mon limerò.
Quo es 'chabat.
Remarques grammaticales
Vocabulaire
Vau mielhs se traduit en français par : il vaut mieux. Vau est la 3° personne du verbe valer (valoir) qui est du 3° groupe.
L'autre signifie l'autre au masculin ou féminin singulier, et au pluriel il fait :
los autres las autras/l’autras |
les autres, masculin les autres, féminin |
Aver mestier de, tout comme aver besonh de a le sens d'avoir besoin.
Ai mestier de telefonar. Ai mestier de ren. |
Il faut que je téléphone. J'ai besoin de téléphoner. Je n'ai besoin de rien. |
Far mestier (littéralement faire besoin) signifie être utile, être nécessaire et avoir besoin.
Quò me fai mestier. Te fai mestier 'na granda autò. |
J'en ai besoin. Tu as besoin d'une grande voiture. Une grande auto te serait utile/nécessaire. |
En pronom adverbial
En se rencontre avec des verbes construits pronominalement :
se’n anar s'en aller se'n tornar s'en retourner |
Me'n vau je m'en vais Te'n tornas tu t'en retournes Nos en tornám nous nous en retournons |
avec la forme renforcée ne'n :
Ne'n ai. Ne"n i a. ue ne'n fasetz ? Ne'n chercha pas. Nos ne’n· tornám. |
J'en ai. Il y en a. Qu'en faites-vous ? Il n'en cherche pas. Nous nous en retournons. |
après nos, vos :
'Natz-vos-en. | Allez-vous-en. |
après les pronoms personnels compléments construits avec l'impératif (voir leçons 6 et 8)
Balha-lor-ne'n. Balha-me'n. |
Donne leur en. Donne m'en. |
Le verbe tornar
Il joue en occitan le rôle d'un auxiliaire de conjugaison. Suivi d'un infinitif, il porte la marque temporelle, modale et personnelle. Il marque la répétition et correspond au préfixe français re-.
Tòrna far la maison. Tornar dire. Tornar passar. |
Il refait la maison. Redire, répéter. Passer à nouveau. |
Tornar, à la forme pronominale, se'n tornar traduit le français : revenir, s'en revenir, repartir, s'en retourner :
Me’n tòrne a la maison. | Je reviens à la maison. |
Pour exprimer le français tourner en occitan, on emploie le verbe virar.
Tornar a aussi le sens de rendre :
Tornar quauqua ren a quauqu'un. | Rendre quelque chose à quelqu'un. |
L'affirmation
L'acquiescement est marqué par òc-be, òc-plan, òc-es.
òc-be peut avoir soit un sens interrogatif :
- Te dise qu'es malaude. - Òc-be ? ne'n sabiá ren. |
- Je te dis qu'il est malade. - Ah oui ? Je n'en savais rien. |
soit un sens fortement affirmatif :
- Oc-be ! Quo era 'na bona vita ! | - O ! Oui C'était la belle vie. |
Òc-plan a un sens ironique. Celui qui répond oui ne croit pas ce qu'on lui dit :
- Ma veitura fai cinc litres au cent ! - Òc-plan ! |
- Ma voiture fait cinq litres au cent ! - Sûrement ! |
Òc-es est le plus employé et au sens strictement affirmatif, comme on vient de le voir dans la conversation de la leçon.
La négation renforcée
Pour répondre non, on se sert de non-gran ou de non-pas qui sont des formes de négation catégorique, mais on emploie aussi non.
La négation est souvent renforcée par l'utilisation de deux particules négatives :
I a pas degun. I a pas ren. Quò fai pas ren. |
Il n'y a personne. Il n'y a rien. Cela ne fait rien. |
Il en est de même avec pas gaire qui a le sens de pas beaucoup ou de presque pas :
I a pas gaire de mau sus l’autò. | Il n'y a presque pas de dégât à l'auto. |
ou encore avec pus ren, degun ren et degun mai :
I a pus ren. I a degun pus. I a degun mai. |
Il n'y a plus rien. Il n'y a plus personne. Il n'y a personne d'autre. |
Le prétérit et l'imparfait des verbes du 1er groupe
prétérit aimai aimeras aimet aimerám aimeratz aimeren |
imparfait aimava aimavas aimava aimavám aimavatz aimaven |
L'emploi du prétérit, ou passé simple, est très fréquent en occitan. On le traduit en français par le passé composé. Il exprime une action passée considérée comme complète et achevée.
Le passé composé est utilisé en occitan seulement pour les actions ayant une répercussion, une conséquence dans le présent :
Marchava doçament, mas tot d'un còp eslampei, e veiquí, m'ai esbolhat n'artelh ! Jan 'nava a Limòtges ; li damandei de 'chaptar de que legir, 'visa çò que m'a portat : una gramatica quechoà ! |
Je marchais doucement, mais tout d'un coup j'ai glissé et voilà je me suis cassé un orteil. Jean allait à Limoges ; je lui ai demandé de m'acheter de quoi lire, regarde ce qu'il m'a rapporté : une grammaire keshua ! |
On étudiera la formation du passé composé à la leçon 6.
Le pronom relatif
Celui qui est essentiellement employé en occitan est : que. Il correspond aux pronoms relatifs français que, qui, dont :
L'òme que passa. L'òme que 'vise. L’òme que parle. |
L'homme qui passe. L'homme que je regarde. L'homme dont je parle. |
Au français de qui, à qui et pour qui, correspondent de qui, a qui, et per qui :
L'òme de qui parle. L’òme a qui parle. L'òme per qui parle. |
L'homme de qui je parle. L'homme à qui je parle. L'homme pour qui je parle. |
Le pronom relatif où se traduit par ente, ente que :
La maison ente demòre. La maison ente que demòre. |
La maison où je demeure. |
Auquel, duquel et leurs composés se traduisent par : au quau, dau quau, a la quala, de la quala, aus quaus, daus quaus, a las qualas, de las qualas :
La femna a la quala parla. La vila de la quala parla. |
La femme à laquelle il parle. La ville de laquelle il parle. |
La traduction de n'avoir qu'à
Suivi de l'infinitif, n'avoir qu'à se traduit par aver màs de, aver nonmas de :
As màs de dire que quo es' chabat. As nonmas de .dire que quo es' chabat. |
Tu n'as qu'à dire que c'est fini |
On peut aussi employer la forme renforcée : n'as màs de :
N’as màs de dire que quo
es' chabat.
Voici... Voilà
se rendent par veiquí et veilai :
Ne'n veiquí Vei-ne’n-quí Ne'n veilai Vei-ne'n-lai Vei-lo-quí Vei-lo-lai |
En voici En voilà Le voici Le voilà |
Exercices
1) Mettre le verbe à la personne demandée au présent de l'indicatif, puis au prétérit :
1. V'autres, (aver) mestier de l'autò. 2. Monsur, (obludar) vòstre estilò ! 3. L'òme de l'assegurança (damandar) tos papiers. 4. Los grands (convidar) tas sòrs. 5. Tu, què ne'n (pensar) ? 6. leu, (s'en tornar) chas nos.
2) Traduire d'abord oralement, puis reprendre les phrases par écrit en mettant les verbes au prétérit :
1 . Il n'y a plus personne dans le hameau. 2. Il n'y a rien de grave dans l'affaire. lis achetaient le vin à Brive. 3. Il était tard, je me dépêchais.
3) Remplacer les verbes entre parenthèses d'abord par le prétérit, puis par l'imparfait :
1 . La femna a qui (parlar) es ma mair. 2. Los òmes que (passar) son frairs. 3. (1re sing.) L'autò que ('chaptar) a pas de limerò. 4. Los murs de la maison (tornar tombar). 5. La banca (barrar) nonmas un jorn.
3) 1 . La femna a qui parlei (parlava) es ma mair. 2. Los òmes que passeren (passaven) son frairs. 3. L'autò que 'chaptei ('chaptava) a pas de limerò. 4. Los murs de la maison torneren tombar (tornaven tombar). 5. La banca barret (barrava) nonmas un jorn.